La Roue des Saisons : Samhain

La Roue des Saisons : Samhain

Dans la tradition païenne nous avons sur l’année huit sabbats qui marquent les changements de saisons, ils sont basés sur le cycle annuel de la nature comme le faisaient nos ancêtres.

Ils sont placés plus ou moins à égale distance les uns des autres, certains sont plus ou moins à date fixe, pour d’autres il vaut mieux se renseigner chaque année (équinoxe et solstice).

On part de Samhain qui serait entre le 31 octobre et le 1 novembre, Yule ou le solstice d’hiver qui est le 21-22 décembre, Imbolc le 1er février, Ostara (équinoxe de printemps) le 20-21 mars, Beltane le 30 avril-1er mai, Litha (solstice d’été) le 20-21 juin, Lughnasadh (ou Lammas) le 1er août et enfin Mabon (équinoxe d’automne) le 22-23 septembre.

Oui si vous regardez plus ou moins les dates vous allez reconnaître des fêtes actuelles que l’on célèbre sous d’autres noms comme Samhain/Halloween, Yule/Noël, Imbolc/ la chandeleur et on en passe c’est qu’il est reconnu depuis un moment que beaucoup de traditions païennes ne pouvant être effacées les autorités religieuses ont décidés de caler les fêtes chrétiennes dessus pour finalement avancer.

Ces sabbats nous viennent de la Wicca, religion fondée dans les années 50, elle est une interprétation des célébrations celtiques et germaniques. Si vous vous intéressez à l’histoire celte vous devez savoir qu’on n’a pas d’écrits directs et que nos connaissances viennent des peuples vainqueurs comme les Romains qui n’avaient pas une très haute opinion de ces civilisations (cf La Guerre des Gaules de Jules César).

Alors ces croyances sont basées sur des traditions qui ont réussi à nous parvenir mais il y a une grande part d’interprétation. La Wicca est aussi basée sur la magie et beaucoup d’entre nous ne se retrouve pas dans cette partie mais aime ce qui se rapproche du respect des cycles de la nature et de son culte au travers des éléments de celle-ci directement ou alors au travers de divinité.

Mais oui dans la Wicca on retrouve plusieurs choses comme le chamanisme, le druidisme ou la sorcellerie, mais c’est le côté vaste qui fait que beaucoup d’entre nous ne s’y retrouve pas et partent sur les pratiques qui leur conviennent.

Voilà pourquoi il faut se méfier du nom de sabbat, on n’est pas du tout sur le sabbat nocturne des sorcières comme l’a cru pendant des siècles la chrétienté. On ne célèbre pas le Diable en dansant nue autour d’un feu (enfin si on peut danser nue autour d’un feu mais pas forcément pour le Diable). On est vraiment sur l’idée de rassemblement, de cérémonie, de célébration, ensemble, pour fêter par exemple le retour de la vie pour Ostara ou au contraire pour faire face à la saison sombre à Yule.

Pour notre part, en ce mois de septembre nous aurions pu vous parler de Mabon, mais le planning étant ce qu’il est, nous avons préféré anticiper et vous présenter le sabbat de Samhain.

Comme nous l’avons dit, les sabbats que nous fêtons viennent de nos ancêtres et il est bon de se rappeler que nos vies sont aujourd’hui bien différentes des leurs. Il n’y a pas si longtemps les citadins n’étaient qu’une minorité et nous vivions à 90% dans les campagnes.

L’art de vivre avec les saisons étaient donc primordial et chaque moment avait sont objectifs, le tout relié à notre alimentation. Non, nos ancêtres n’allaient pas comme nous au supermarché pour s’approvisionner en denrée alimentaire, encore moins possible pour eux de manger des fraises en décembre.

On cultivait la terre pour nous et nos bêtes en fonction de calendriers agraires qui n’étaient rien d’autres que le cycle des saisons.

Pour notre sabbat nous sommes fin octobre, début novembre, en septembre nous avons fêter Mabon qui symbolise les dernières récoltes, nous avons fait nos réserves pour l’hiver, les bêtes sont à l’étable, le fourrage est prêt pour la basse saison, les champs sont au repos et les Hommes aussi vont plutôt rester à l’intérieur de leur habitation.

Nous allons parler du mythe de Perséphone, mais comme nous avons déjà fait tout un article dessus pour Ostara, nous vous renvoyons à la bibliothèque du Boudoir Roux pour le découvrir entièrement et nous n’allons à présent évoquer que la partie qui nous intéresse.

Perséphone la femme d’Hadès, la Reine des Enfers est redescendue sous Terre auprès de son époux, comme il a été convenu avec Zeus. Elle peut passer 6 mois de l’année sur Terre où elle retrouve sa mère Déméter, cela correspond à la belle saison, la Nature refleurit, le temps est bon et chaud, l’abondance est là, la Déesse Déméter est généreuse avec le monde d’en-haut et les Hommes. Puis vient pour elle le moment de la séparation, la saison morte avec, Perséphone descendue aux Enfers, sa mère est meurtrie et ne donne plus rien en son sein, la Nature a perdu sa verdure et ses fruits et la vie s’endort lors de la saison sombre.

C’est ici que nous en sommes dans le récit du mythe. Perséphone retournant dans le monde souterrain auprès de son amour Hadès. La Nature change ses couleurs, elle se teinte de couleurs rouges, ocres ou orangées pour finir par se découvrir de plus en plus. Les températures descendent, nous descendons nous-même de plus en plus vers notre intériorité et le voile entre le monde s’affaiblit.

Il faut savoir que beaucoup de païens ont cette croyance qu’il existe un voile qui sépare le monde des esprits du monde des vivants et que selon les saisons, cette membrane est plus ou moins épaisse.

Nous verrons que nous sommes à une période propice aux souvenirs, aux bilans, au travail de la mémoire dans plusieurs cultures.

Vous aurez compris qu’avec Samhain on célèbre la fin de l’année en honorant le passage de la saison lumineuse, claire, à la saison sombre.

La fin des travaux agraires, le retour des guerriers aux villages étaient l’occasion de célébration autour de banquets, libations ou grands rassemblements.

Chez nos amis les Gaulois, Samhain était Samonios connu sous le nom de Tri Nox Samoni (les trois nuits de Samhain). Le premier jour était pour célébrer la mémoire des guerriers tombés au combat. Le deuxième jour était toujours une journée de mémoire mais plus généralement, on honorait nos morts afin de ne pas les oublier. Le troisième jour, on se rassemblait autour de banquet pour de grandes réjouissances arrosées de nourritures encore fraîches à peine récoltées et d’hydromel ou de cervoise.

La mort faisant partie de la vie dans les esprits de tous, on ne peut que l’honorer dans la joie et la fête.

Vous aurez reconnu 2 jours de notre calendrier actuel, plus ou moins cachés, plus ou moins adaptés le 1er novembre, la Toussaint et le 2 novembre, le jour des morts.

C’est en 837 que le Pape Grégoire IV a introduit ces fêtes à cette période pour faire coïncider plus ou moins ces anciennes célébrations (On était plutôt sur des dates comme le 7 8 novembre).

Samhain est un mot gaélique qu’on pourrait traduire par “fin de l’été”, on trouve des événements à cette même époque un peu partout dans l’hémisphère nord. Au pays de Galles le 1er Novembre c’est Calan Gaeaf, la veille, donc le 31 Octobre c’est Nos Calan Gaeaf c’est la nuit des esprits, par traditions on évite cimetière et carrefour pour ne pas tomber sur un esprit errant et nous verrons que cette idée ne se retrouve pas qu’ici.

On allumait des feux de joie, on écrivait son nom sur une pierre autour du feu autour duquel on dansait jusqu’à ce qu’il commence à s’éteindre.

Dès lors, on courait se réfugier chez soi de peur que Yr Hwch Ddu Gwata n’apparaisse, un mauvais présage qui passait sous la forme d’une truie noire sans queue avec une femme sans tête et une autre apparition fantomatique pourrait débarquer Y Ladi Wen (la Dame Blanche) venant chasser les vivants pour dévorer leur âme. Le lendemain on venait contrôler les pierres, la personne trouvant sa pierre intacte, pensait qu’elle était marquée par la chance en revanche si une pierre avait disparue, on pensait que cette personne croiserait la mort durant l’année qui suit.

Sur l’Île de Man Hop-tu-naa le 31 octobre, Oie Houney le 1er novembre, pour les Irlandais on parle de Oíche Shamhna ce sont ces fêtes qui seront mutés en Halloween plus tard. On voit ces festivals depuis des siècles comme on voit le Samhain néopaïen d’aujourd’hui, le voile s’amincit, le temps de la divination, de l’introspection et le travail de la mémoire sont à l’honneur avec plein de tradition encore actuelle que nous verrons après.

Entre ces festivals et Halloween il y a comme nous l’avons déjà évoqué la christianisation des Îles Britanniques et du monde Celtique. Nous avons parlé de Grégoire IV, mais avant lui il y a le Pape Boniface qui avait commencé à déplacer, au Vème siècle, certaines fêtes pour ne plus les faire coïncider avec des sabbats ou des veilles de sabbats païens pour faciliter les conversions et rompre avec des habitudes ancrées depuis des siècles.

Il avait d’abord essayé de placer un jour pour honorer Saints et Martyrs au 13 mai mais le Pape Grégoire voyant que quatre siècles après les festivals du feu étaient toujours célébrés aux mêmes dates, fin octobre, début novembre, il fit coïncider le tout.

La fête prit une teinte couleur purgatoire. La Toussaint devenait la fête pour les âmes déjà entrées au Paradis, en revanche le 2 novembre, on devait prier pour les âmes en transition au Purgatoire pour les aider à gagner leur Paradis.

Pendant cette période, les pauvres passaient de maisons en maisons en offrants chansons et prières pour les âmes des morts, en échange de ces belles intentions, les personnes de la maisonnée donnaient en guise de remerciements des biscuits ronds (Soul cake, Gâteaux d’âme) marqués d’une croix, qui représentaient les âmes retenues au Purgatoire.

Les âmes perdues étaient représentées sous forme de lampes creusées dans des navets et portées par ces mêmes pauvres, c’était dans l’idée que ce sont les âmes elles-mêmes qui demandaient leur nourriture et leur salut. Dans le Somerset, on appelait ça la nuit des Punkies

Il y avait une branche du théâtre populaire à cette période de l’année, le Mumming, le théâtre de Mummers, ce sont des pièces folkloriques interprétées par des troupes d’acteurs amateurs, jouées lors de festivités comme Noël ou Pâques. On n’est pas sûr de l’étymologie mais il y a dans tous les cas une idée de personnages déguisés. Il y a une tonalité comique dans ces pièces bien que les scénarios ne soient pas très bien établis on a quelques noms de pièces qui reviennent souvent comme Saint Georges ou Le Docteur.

Beaucoup de place pour les jeux, certains sont encore courants, les jeux avec des pommes par exemple, on essaie de sortir une pomme de l’eau avec les mains attachées et seulement nos dents. D’autres jeux étaient plutôt de la divination, les jeunes filles tentaient de connaître le nom de leur futur mari en regardant la lettre se dessiner avec la pelure d’une pomme jetée dans l’eau. Avec des noix, on pouvait aussi juger du bonheur d’un futur ménage, on donne à deux noix, le nom des deux membres d’un couple, on les jette au feu, si les deux noix brûlaient ensemble d’un feu ardent, c’était l’annonce d’un mariage heureux, au contraire si une noix ou aucune restait intacte, le couple n’allait pas finir en et ils vécurent heureux…

Les farces, les sottises, les mauvais tours ? Chaque région a ses traditions sur la réalisation de ceux-ci mais l’idée est que comme le voile entre le monde est fin et bien pourquoi ne pas accuser les fées ou autres farfadets ou âmes errantes de nos méfaits ? Cela laisse malheureusement place à quelques débordements ou vengeances ce qui explique aussi pourquoi une grande partie du sabbat repose sur la protection de soi, sa famille et des différents lieux de vie, ne sachant pas toujours où se séparent l’humain, le divin et le surnaturel autant limiter la casse.

Jack O’Lantern (aussi connu sous le nom de Stingy Jack, ou de Jack the Smith), est un personnage issu des contes irlandais. L’histoire raconte qu’il s’agirait d’un être condamné à errer à jamais entre le monde des morts et des le monde des vivants…

Au XIXème siècle, la famine en Irlande a poussé de nombreuses familles à quitter leur île pour le nouveau monde. La plupart étaient protestants et en plus de leur foi, ils ont apporté leurs traditions outre-Atlantique.

Ils ont dès leurs arrivées, organisés des fêtes, avec jeux et déguisements, moments de liesse où leurs nouveaux voisins se sont vite joints aux festivités.

Cependant dans les années 1930, on a commencé à noter des petits tracas d’ordres financiers, cela pouvait vite revenir cher à certaines communautés, mais ce qui devient un sérieux problème se développa dans les années 50.

Le célèbre Trick or Treat arriva car les gens commençaient à s’éparpiller sur la blague de mauvais goût ou autres débordements et on décida de donner un choix plutôt que de subir des conséquences, alors un bonbon ou un sort ?

Le marketing et la société de consommation s’en mêlent dans les années 1970, Halloween décolle et n’est plus réservé aux enfants, c’est devenu une fête laïque.

De nombreux groupes étudiants, identitaires, …, ont commencé à organiser des fêtes spéciales. Les entreprises et industriels ont commercialisé des produits spéciaux pour l’occasion sans parler de la décoration des maisons qu’on peut retrouver maintenant dans nos magasins dès le mois d’août.

MAAAAAIIIIIS

Beaucoup se souviennent des origines païennes d’Halloween qui littéralement vient de Hallowe’en la veille de la Toussaint, ce qui n’empêchent pas les chrétiens de voir le côté décadent de la fête actuelle et de l’associer aux sources plus anciennes païennes.

Mais il n’y a pas que les chrétiens qui se souviennent de la source. Les néopaïens ont la volonté de retrouver les traces de cette source et de continuer à la faire vivre.

C’est toujours au États-Unis que nous sommes, mais dans les années 80, ainsi qu’au Royaume-Unis. Certains n’avaient jamais vraiment cessé de célébrer Samhain et les mouvements New-Age se sont entrecroisés pour donner naissance à des célébrations à la fois ancestrales et récentes.

Car avant de poursuivre il est important de soulever un point pour mettre le plus de monde d’accord (non impossible de tous vous mettre d’accord) mais le paganisme a autant de règles que de personnes voulant les appliquer un peu comme une religion monothéiste si vous voulez une comparaison.

Il y a ceux qui veulent appliquer les règles d’un livre, d’un coven, ceux qui composent avec leurs ressentis, ceux qui ne suivent qu’un mouvement, ceux qui mélangent comme ça les arrangent ou comme ils peuvent. Bref, on parle de grandes lignes, la bonne réponse n’est nulle part. Ce qui peut être intéressant c’est se pencher sur les choses bénéfiques pour nous-même. Donc tout ce qui va être dit ici est à titre informatif, effectuez vos recherches et expériences ensuite si vous le désirez pour créer ensuite un sabbat à votre goût.

Aujourd’hui on retrouve le festival celtique du feu, selon la région on le fête depuis le Moyen-âge comme au Pays de Galles ou en Écosse. Ces feux sont connus sous le nom de samghnagans. Ce sont des feux de joie que faisaient déjà les paysans au sein des familles ou plus largement des communautés. À l’époque, les jeunes garçons partaient en courant torche à la main en allant des champs aux fermes en bordant leur propriété de ces torches avec l’intention de tenir les fées éloignées de leur demeure.

Plus tard, avec les croyances religieuses, c’était de la sorcellerie qu’on cherchait à se protéger. Les Gallois passaient la nuit près du feu en s’adonnant à un jeu de force et plutôt dangereux en se jetant dessus des morceaux de bois enflammés. Une fois que le feu était éteint, on descendait de la colline en courant et en hurlant, dans d’autres régions britanniques, on s’équipait de grelots et autres cloches, dans beaucoup de cultures le feu et le bruit tiennent les mauvais esprits éloignés.

Les Irlandais ne veillaient pas autour du feu, ils se servaient des brasiers pour allumer des bougies que les femmes de chaque maisonnée avaient elles même réalisées, elles s’échangeaient ces mêmes bougies entre voisines et priaient dessus.

Un thème commun au paganisme ou à l’époque chrétienne ce sont les ancêtres et l’entretien de la mémoire.

Ces feux tenaient certes les mauvais esprits loin des vivants mais ils avaient aussi pour but d’éclairer le chemin des ancêtres qui traversaient le voile désirant de rendre visite à leur famille.

Il y a un rituel que j’ai personnellement déjà réalisé l’année où j’ai perdu mon grand-père. Le soir du sabbat de Samhain, on peut faire un repas silencieux et mettre le couvert pour un ou nos disparus et partager un repas avec eux. Dans beaucoup de culture cette idée de manger ensemble malgré les mondes est assez répandu, nous pouvons vous citer El Dia de los Muertos au Mexique le 1er novembre, où il est courant que les familles fassent, en plus des offrandes de nourriture et de fleurs, un repas autour des tombes de leurs chers défunts.

Pour illustrer l’importance dans ces cultures du rituel d’honorer ses morts et de continuer à se souvenir, nous vous conseillons le dessin animé Coco, il n’est pas entièrement basé sur le sujet, cela reste un film d’animation pour petits et grands, mais pour l’avoir vu, on comprend que nos morts ont besoin du cœur et des souvenirs des vivants pour continuer à exister.

À cette période de l’année plus encore, le chemin qui mène à son intériorité est très important et plein de magie. On se retrouve et on se redécouvre, c’est parfois le moment de regarder droit dans les yeux l’être que nous incarnons, de faire la paix avec son histoire, nous sommes entre individualité et famille.

Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient, c’est là où se connecter à sa lignée peut avoir tout son sens. Rendre hommage à nos êtres chers n’est pas un moment facile, mais il peut nous apporter une certaine paix et finalement assainir le passé nous aide à nous connecter avec justesse et conscience au moment présent. C’est une réconciliation.

C’est pour cela qu’à Samhain, période de bilan, beaucoup de nos pratiques se tournent vers le culte de nos morts, dans certaines cultures on cherche littéralement à les nourrir soit comme cité plus haut avec un repas à notre table, soit comme en Irlande avec des gâteaux uniquement réservés aux morts qu’on laissait près des fenêtres et des portes qu’on avait pris grand soin de laisser ouvertes ou du moins déverrouillées. Attention, on a bien dit réservés aux morts, tout mortel osant croquer un tel gâteau se voyait condamné à une vie d’errance sous forme de fantôme affamé une fois son heure venue.

Dans le Kentucky la tradition a été poussé au maximum, on préparait le repas dans le silence, mais en plus chaque déplacement devait se faire à reculons et si c’était possible on devait cuisiner les mains derrière le dos (personnellement au premier truc tombé par terre je n’aurais pas gardé mon silence). Pour pouvoir commencer le repas, on devait attendre l’apparition d’un signe surnaturel.

D’autres traditions préfèrent au contraire passer le repas à parler de souvenirs peuplés par ceux qui nous ont quitté. D’autres dressent des autels où ils poseront une assiette pleine de fruits de la dernière récolte.

Dans la Stregheria, la magie à l’italienne, on fête le 31 octobre, La Festa dell’Ombra, la fête de l’ombre

Chez les Celtes, plus particulièrement chez les Irlandais, le jour de Samhain marque le jour où La Morrighan, qui représente les forces de la mort et la lune, rencontre et s’accouple avec le Dieu Dagda qui lui représente le soleil et la vie. Les Druides célébraient aussi les morts à cette période.

Chez les Wiccans on garde l’idée de passage de la vie sur terre qui va changer suite à la descente de la Déesse dans le monde des morts ou elle pourra retrouver et s’unir au Dieu mourant.

Dans le monde actuel, on peut facilement apprendre et connaître des traditions, des rituels ou des consécrations qui nous parlent et qu’on a envie d’intégrer à nos pratiques.

Ce qui va être dit, n’est pas une liste exhaustive, elle n’est pas une obligation pour les pratiquants et encore moins une interdiction pour les autres. Ne vous sentez jamais obligé de rien et laissez-vous tenter par ce qui vous parle.

Le saviez-vous : Le Dieu et la Déesse de la Wicca sont les innommés, ils sont à l’origine de toutes créations et on part du principe que nous les portons en nous-même par héritage. La Déesse est la Mère Universelle, elle peut être vue comme l’idée de Terre Mère, Pachamama, Gaïa, elle est la part de féminin du monde et on la retrouve sous les attributs de la Lune. Le Dieu est donc lui représenté sous les attributs du Soleil, le cycle des saisons se déroule en fonction de sa naissance, de sa vie et de sa mort. On le connaît sous le nom de Dieu Cornu aussi, il est le Père du Ciel. On retrouve l’idée du mythe de la Création d’Ouranos et Gaia ou encore dans les Andes avec Inti (Dieu soleil) et Mama Quilla (Déesse Lune).

Les grandes lignes de Samhain

  • Nous allons voir que nos pratiques gardent beaucoup de la tradition :
  • Célébration du départ de la belle saison.
  • Travail de la mémoire en honorant nos morts et nos ancêtres
  • Mise en repos du corps pour laisser plus de place à l’esprit.
  • Travail sur soi pour se libérer des liens néfastes du passé (notre passé dans cette vie ou celui de nos mémoires quand on croit en la réincarnation)
  • Protection de la maison et de notre entourage.
  • Nettoyer les tombes de nos morts.

Les figures du Sabbat

Quelles soient fée, déesse, héros ou autres voici qui vous pouvez retrouver sur vos autels ou dans vos esprits :

  • Cerridwen
  • Cernunnos
  • Le Dagda
  • La Déesse
  • Demeter
  • Le Dieu Cornu
  • Les Fées
  • Hadès
  • Hécate
  • Isis
  • Kali
  • La Morrighan
  • Lilith
  • Osiris
  • Perséphone
  • Pomona
  • La Sorcière /Le sorcier

Correspondance :

Couleurs : Noir, Brun, Gris, Or, Orange, Jaune, Argenté.

Plantes : Absinthe, Achillée, Ail, Armoise, Ciguë, Myrrhe, Romarin, Sauge

Arbres : Cèdre, Genêt, Noisetier

Fleurs : Calendula, Chrysanthème, Souci

Pierres : Cornaline, Grenat, Jaie, Obsidienne, Onyx, Pyrite, Pierre de lune

Métaux : Fer et argent

Animaux Totems : Araignée, chat noir, chouette, corbeau

Aliments : Citrouille, les fruits secs de saison, les fruits encore frais de saison, pomme, navet, cidre, Lamb’s wool

Activités à faire avant ou le jour du sabbat :

Bien sûr la sculpture de citrouille est tout à fait de saison et vous permet de faire un lien entre Halloween et Samhain si vous avez peur de trop vous exposer à votre entourage. En plus, plus besoin de bougie une simple lampe à led fera le job de la faire briller.

La décoration de votre intérieur peut aussi être un moment agréable, n’allez pas forcément dans les magasins, une balade à la campagne ou en forêt devrait vous offrir pas mal de petits cailloux, bouts de bois ou feuilles déjà tombées prêts à orner vos meubles ou murs. Cela pourra être aussi la base de futurs travaux manuels. Toutes activités manuelles est toujours la bienvenue : coloriages, déguisements ou pourquoi pas fabriquer un Parshell ?

Pourquoi ne pas se retrouver entre parents, amis et autres personnes bien aimées pour reprendre une tradition druidique, la chaîne de bougie, chacun aura une bougie (achetée ou pourquoi pas faites par vous- même) représentant sa maisonnée et la première (allumé à l’allumette ou avec le feu de la cheminée pas un briquet pour un si beau moment) allumera la seconde chandelle, la seconde la troisième et ainsi de suite pour garder la tradition d’allumer les bougies du foyer au feu sacré de Samhain. Puis vient le moment du recueillement, de la prière ou du souhait, mettez le nom qui vous convient. Cela peut être un petit moment de silence où chacun tout en étant dans sa pensée sera porté par la flamme des autres.

On peut ensuite partager de bons petits plats, nous vous donnerons quelques recettes plus loin. Et qui dit rassemblement, dit histoires !

Le travail de la mémoire passe par le partage d’histoires, celle de la famille, de contes de fée ou de sorcières, ces récits qui peuvent ensuite vous porter à vous questionner ensemble sur les mystères de la vie. Il y a bien évidemment la version muette de votre assemblée comme nous l’avons déjà dit avec un repas dans le silence pour laisser les âmes de nos ancêtres nous rejoindre pour partager notre buffet. Vous pouvez aussi marquer leur présence, pour un travail de deuil ou parce que cela vous rend heureux de les sentir encore plus présent que d’habitude en leur consacrant un autel. (Quand je fais un autel pour mon Nonno (grand père en italien) je mets une simple tasse de café et j’en fais un aussi pour moi) Votre autel peut être couvert de fleur, du biscuit préféré de l’un, de la photo de l’autre, de la devise de votre famille, il peut prendre la forme qui vous convient.

Pour les plus audacieux on peut se lancer dans la divination, soit parce qu’on en a déjà l’habitude soit au contraire découvrir un jeu de carte d’oracle et découvrir l’effet que cela peut avoir sur nous. Nous vous rappelons d’autres jeux de divinations qui nous viennent des vieilles traditions : la pelure de pomme, la divination par les noix.

Nous vous partagerons sur Youtube notre playlist de musique spéciale Samhain. Personnellement, on adore accompagner nos sabbats de ces airs-là.

Recettes de cuisine à retrouver ici

Voici une playlist de musique pour accompagner votre sabbat

Nous vous rappelons que l’utilisation des pierres à but thérapeutique, ne se substitue en aucun cas à un traitement médical prescrit par un médecin. Nous vous conseillons de rester prudent et de vous souvenir que la lithothérapie est un soutien et non un médicament. Il n’y a pas de principe actif dans les pierres.

Un problème, une question? Contactez-nous   du lundi au samedi par téléphone +3375824858 ou en permanence par mail contact@leboudoirroux.fr

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