L’Ortie
Elles sont présentes dans de nombreuses régions du monde, notamment en Europe, et se développent particulièrement dans des sols riches.
Elles poussent très facilement à l’état sauvage dans les lieux non cultivés ou abandonnés, les champs, les jardins, les prairies, les forêts et il faut d’ailleurs faire très attention aux terrains où on les ramasse car elles filtrent les sols et peuvent capter même les métaux lourds.
Sous quelles formes ?
Fraîche, séchée, en poudre, en capsule, en comprimé, en teinture-mère, il existe du vin d’ortie et même de l’huile essentielle (cicatrisante et apaise les démangeaisons), en hydrolat (idéal pour traiter les cheveux gras ou les pellicules) et l’huile aussi peut être utilisées pour les cheveux et la peau et elle a un effet tonique.
Histoire
L’ortie appartient à la grande famille des Urticacées et au genre botanique Urtica, dès son nom scientifique on comprend qu’elle gratte. Il y a une vingtaine d’espèces d’orties différentes dont la principale caractéristique commune est de pouvoir provoquer une réaction inflammatoire à la surface de la peau, urticacées : urticantes
Les espèces les plus connues et les plus utilisées à des fins thérapeutiques sont : Urtica dioica, surnommée l’ortie dioïque ou la grande ortie c’est une plante herbacée vivace et Urtica urens, surnommée l’ortie brûlante ou la petite ortie c’ est une plante herbacée annuelle, c’est-à-dire nécessitant d’être semée chaque année.
Les orties possèdent une tige quadrangulaire et sont reconnaissables par leurs feuilles dentées, opposées deux à deux et de forme ovale. Celles-ci sont munies de nombreux poils à l’effet urticant.
Les différentes espèces d’orties se distinguent notamment par plusieurs paramètres : leur taille, la couleur des feuilles, leurs racines… Par exemple, l’ortie dioïque (Urtica dioica ou grande ortie) mesure entre 50 cm et 1 mètre de haut, tandis que l’ortie brûlante (Urtica urens ou petite ortie) a une taille moyenne de 40 cm. Au niveau de la couleur des feuilles, les feuilles de l’ortie dioïque sont d’un vert profond se rapprochant du noir sur le dessus et d’un vert plus clair en dessous.
À l’inverse, les feuilles de l’ortie brûlante sont plus claires sur le dessus. Les racines d’Urtica dioica et d’Urtica urens sont également très différentes. Si la première a des racines rampantes et développe des rhizomes, la seconde est dite pivotante et n’a pas de rhizomes.
L’ortie est utilisée depuis plusieurs siècles. On retrouve des preuves de son utilisation remontant à l’antiquité. Dioscoride, médecin et botaniste grec du Ier siècle après J-C, parlait déjà dans ses œuvres, des vertus aphrodisiaques, une activité anti-inflammatoire, un effet diurétique, une action antitussive ou encore un intérêt pour lutter contre les troubles intestinaux. Hippocrate a également évoqué les bienfaits de l’ortie à plusieurs reprises, tout comme le naturaliste romain Pline l’Ancien ou le médecin persan Avicenne.
Au Moyen-Âge, elle était appréciée tant pour ses propriétés thérapeutiques que pour son excellente composition nutritionnelle mais elle a fini par être classée parmi les mauvaises herbes et son usage en phytothérapie a été négligé.
L’ortie est réputée remplie de bonnes choses :
- des minéraux et oligo-éléments : calcium, fer, silice, magnésium, manganèse, potassium, soufre, zinc).
- vitamine A, vitamines du groupe B, vitamine C, vitamine E.
- des acides aminés essentiels.
- des flavonoïdes.
- des tanins, dans les racines.
- des phytostérols.
- de la chlorophylle, dans les feuilles.
- de l’histamine, de la sérotonine, de l’acétylcholine et des acides organiques, on les trouve dans le suc irritant).
Vertus générales
Action reminéralisante
Grâce à sa teneur en minéraux et oligo-éléments, elle peut notamment avoir un intérêt dans la prise en charge de l’ostéoporose. Sa teneur en fer permet de prévenir ou lutter contre l’anémie.
Effet tonique
Avec l’action reminéralisante de l’ortie on peut lui attribuer un effet tonique. Utile dans la fatigue physique souvent liée à un manque de minéraux.
Propriétés diurétiques et drainantes
L’ortie possède des propriétés diurétiques et drainantes. Elle vous aidera donc à éliminer les déchets en urinant plus, c’est pour ces propriétés aussi qu’elle est intéressante pour traiter les problèmes de prostate (en 1995 une étude a été menée sur l’hypertrophie bénigne de la prostate par exemple).
Activité dépurative
Les études montrent qu’en plus d’aider à évacuer, en amont, l’ortie contribue à stimuler les sécrétions biliaire, intestinale, pancréatique et stomacale, donc bénéfique aussi pour le transit intestinal irrégulier.
Autres bienfaits
On lui attribue notamment des propriétés anti-inflammatoire, antioxydante, antalgique, anti microbienne, anti ulcéreuse, antiallergique, immunostimulante, anti diarrhéique, hypoglycémiante ou encore galactogène. De bon résultat ont été obtenus également pour la prise en charge des rhinites allergiques saisonnières, du diabète, ou encore des troubles liés à la ménopause.
Pour l’arthrite aussi, une série de tests ont été fait suite à l’utilisation traditionnelle de feuilles fraîches d’ortie sur les zones à traiter, cela soulageait les douleurs, des chercheurs britanniques ont imaginé un protocole original pour mener une étude clinique s’inspirant de cette pratique traditionnelle . Les résultats indiquent que le traitement à la feuille d’ortie a permis de soulager la douleur et la raideur de manière nettement plus marquée que le traitement au placebo. Le Dr Rudolf Fritz Weiss croyait que cet effet était causé par l’acide formique présent dans les poils de la plante. Selon lui, l’esprit d’ortie (un distillat alcoolique des parties aériennes) donnerait les mêmes résultats.
D’ailleurs connaissez-vous la légende de l’ortie ? Au début de la création, l’ortie était une magnifique plante avec de superbes fleurs et elle ne piquait absolument pas. Les humains connaissaient déjà toutes ses vertus et toutes ce qu’on pouvait faire avec elle, se nourrir, créer de la corde, des filets en plus de se soigner. L’ortie commença à s’inquiéter parce que selon elle on la surconsommait et elle craignait de disparaître complètement. Alors se tourna vers la Source, créatrice de toute chose et demanda de l’aide. La Source répondit qu’elle entendait sa requête et qu’elle allait l’aider, ce fut chose faite. L’ortie redescendit sur terre couverte de poils qui la rendait non seulement laide aux yeux des ignorants mais très urticantes pour celui qui s’approchait de trop près. Alors on délaissa l’ortie on en vint même à la détester et à vouloir l’arracher à tout prix en la considérant comme de la mauvaise herbe, seuls ceux qui avaient connaissance de ses grands pouvoirs osaient encore la ramasser.