Aphrodite, en grec ancien : Ἀφροδίτη / Aphrodítē, aphros l’écume, est la déesse de la Beauté et l’Amour dans son sens le plus large, du plaisir et de la procréation, de la séduction mais aussi de la fécondité Elle est la onzième divinité à être arrivée sur l’olympe Connue dans la mythologie Romaine sous le nom de Vénus.
Les attributs d’Aphrodite sont : le coquillage, le miroir, la rose, la pomme, le pavot et le myrte et ses animaux associés : la colombe, la tourterelle. Aphrodite est souvent représentée avec une couronne.
Naissance du mythe
De nos jours les historiens et autres spécialistes de la mythologie sont tous d’accord pour dire que l’origine du mythe est parvenue chez les grecs depuis l’Asie. De nombreuses versions et récits existent nous avons choisi de vous raconter celui de Hésiode tiré de sa Théogonie, pas parce que nous lui donnons plus de « véracité » mais parce qu’il fallait faire un choix et que par rapport à l’étymologie d’Aphrodite cela nous semblait intéressant. C’est la seule déesse qui a des naissances qui varient sans doute parce que finalement on ne sait pas d’où vient l’Amour. Nous n’allons pas reprendre la création du monde nous allons juste nous intéresser à la partie qui a entrainé l’arrivée de la déesse.
À cette époque la Terre Mère Gaia et le ciel Ouranos (Uranus) étaient déjà là mais pas dans la configuration que nous leur connaissons, le ciel était tout contre la terre.
Ouranos était fou de Gaia et ne pouvait s’empêcher de la posséder régulièrement, de cette union naquit une ribambelle d’enfants. Mais tous étaient piégés par l’étreinte permanente de leur père. Aucun espace ne pouvait apparaitre et même Gaia étouffait sous les assauts d’Ouranos, toutes tentatives de s’enfuir était vaines.
Un jour Gaia dans un hurlement demanda à ses enfants de se retourner contre leur père mais tous en avaient peur, même très peur. Un seul eu le courage de répondre à l’appel de sa mère, Kronos (ou Cronos). Dans le plus grand secret, Gaia lui donna une arme redoutable, un lame taillée dans un silex.
Chronos alla se tapir dans l’ombre et attendit le moment opportun pour passer à l’action. Ce qui ne tarda pas à arriver tant l’appétit d’Ouranos était énorme. Prit par son envie de Gaia, il ne remarqua pas que son fils Kronos était prêt à bondir de sa cachette, ce qu’il fit sans plus attendre, il empoigna le sexe de son père et le trancha net pour ensuite le jeter dans la mer. Meurtri et plein de rage, Ouranos se dégagea de Gaia pour monter là-haut, à la place qu’on lui connait aujourd’hui et il n’en bougera plus jamais. Ils étaient enfin libre de prendre leur place.
L’histoire ne s’arrête pas là, elle ne fait que commencer. Du sexe tranché d’Ouranos, tombé dans la mer s’écoula des flots de sang mais aussi de semence qui vinrent flotter à la surface de l’eau, ce qui féconda l’écume et de cette écume naquit : Aphrodite.
à peine sortie des flots, elle fut remarquée par Zéphyr (Vent de l’ouest) qui l’a pris sous son aile. Aphrodite était apparue au monde près de Paphos, sur les rives de l’ile de Chypre. Zéphyr décida de conduire Aphrodite près des Heures pour qu’elles puissent s’occuper d’elle.
Les Heures, difficile d’expliquer qui sont les Heures, elles peuvent être au nombre de trois, quatre, douze et n’ont pas le même rôle selon le couple de parents qu’on leur attribue. Elles représentent cela dit les différentes division du temps : Les saisons, les mois, les heures,…
Les Heures ont donc pris en charge Aphrodite, elles lui enseignèrent l’élégance, le charme et elles s’occupèrent de la toilette de la Belle. Aphrodite reçut un magnifique cadeau de leur part, une ceinture : Le Ceste, qui donnait la grâce, les attraits séducteurs à celles qui la portaient. On trouve plus facilement cette allusion lorsque l’on parle de Vénus et dans d’autre récit on le trouve comme cadeau de mariage de Zeus (Jupiter).
Enfin, Aphrodite était prête à être présentée à l’Olympe. Lorsqu’elle arriva, tous les regards se tournèrent vers elle et elle fut acclamée comme la plus belle parmi, les plus belles, c’est ainsi qu’elle devint la déesse de la beauté et resta sur l’Olympe.
Zeus estimait qu’une si belle femme ne pouvait pas rester seule alors il proposa de la marier à son fils Héphaïstos (Vulcain) à la grande stupéfaction de tous. Héphaïstos était considéré comme le Dieu le plus (si laid qu’à sa naissance Héra (Junon) sa mère le lança du haut de l’Olympe pour s’en débarrasser. Mais Aphrodite ne sembla pas effrayée, au contraire elle accepta et dit qu’elle nourrissait déjà une grande affection pour lui, ce qui après leur mariage n’empêcha pas la Belle d’avoir tout un tas d’amant. Elle aura des enfants mais aucun ne sera d’Héphaïstos.
Enfants d’Aphrodite
Avec Arès (Mars) : Éros, Phobos, Déimos, Harmonie, Antéros
Avec Hermès (Mercure) : Hermaphrodite
Avec Poséidon (Neptune) : Rhodé, Éryx
Avec Dyonysos (Bacchus): Priape, sources tardives Charites
Avec Anchise : Énée
Les différentes Aphrodite:
Ourania, déesse de l’amour céleste
Pandémos déesse l’amour vulgaire (vulgaris ordinaire,commun)
Nymhidia, déesse du mariage
Hétaïra, déesse des courtisanes
Pélagie ou Pontia la déesse marine
Nikêphoros la déesse victorieuse
Anosia, l’impie
Melainis ou Mélanide, la déesse noire ou obscure.
Le culte de la Déesse
Chaque dieu ou déesse grec(que) est le protecteur d’un cité grecque voire plusieurs comme Apollon pour Delphes, Héra en Argos, ici nous allons faire un petit topos sur notre déesse.
La fête principale est l’ Aphrodisies (célébrée au milieu de l’été). C’est une fête annuelle qui a lieu dans plusieurs villes de Grèce antique, mais particulièrement importante en Attique et bien sûr sur l’île de Chypre. C’est là ou Aphrodite est célébrée avec de magnifiques célébrations et une génisse blanche avec des bijoux d’or sur les cornes lui est dédiée. La fête a lieu pendant le mois d’hécatombe (c’est la 3e semaine de juillet à la 3e semaine d’août sur le calendrier grégorien). Ce sont les prostituées qui célèbrent le culte en majorité. Aphrodite était considérée comme leur patronne sous les trait d’Aphrodite Hétaïra. Bien que nous n’ayons pas grand-chose sur les détails de la célébration, nous savons juste qu’il fallait avoir des cordes, des torches, du bois.
Les Mystères, de Paphos sont célébrés chaque année aussi. Il y a une procession. On dit que les participants recevaient des gâteaux en forme de phallus et ils apportaient en échange une pièce de monnaie, un comme une courtisane et leurs amants. On pense que la prostitution sacrée était également pratiquée lors de ses rituels. Un rite aux allures de célébrations de la fécondité.
Elle est vénérée en armes sur l’Acrocorinthe et sous l’épiclèse de Aphrodite Mélainis, dans le bois du Cranion. Selon Strabon, auteur du début de l’ère chrétienne, on y pratique donc aussi la prostitution sacrée : « le temple d’Aphrodite à Corinthe était si riche qu’il possède, à titre de hiérodules (esclaves attachés au service d’un temple) ou d’esclaves sacrés plus de mille courtisanes, vouées au culte de la déesse par des donateurs de l’un et de l’autre sexe. » Corinthe, les courtisanes étaient considérées comme de grandes prêtresse chargées du culte de la déesse.
Les principaux centres du culte Aphrodite en plus de Paphos, et Cythère sont à Thébes où l’on vénère l’Aphrodite Pandémos. C’est là où l’on trouvait une statue de la déesse qui avait été faite, dit-on, avec les éperons des navires qui avait amené Cadmos en Grèce.
À Athènes, on trouve le temple d’Aphrodite Hétaïre où la déesse était représentée assise sur un bouc.
Aphrodite génitrice était célébrée à Sparte et à Naupacte, en Phocide.
Aphrodite Ourania avait des temples à Sicyone en Argos à Athènes.
Enfin, pour Aphrodite Pélagie ou le Aphrodite Marine, elle était particulièrement honorée à Hermioné En Thessalie, on vénérait une Aphrodite Anosia, donc, l’impie en mémoire du meurtre de la courtisane Laïs par les femmes du pays.
On retrouve des temples d’Aphrodite jusqu’en Sicile sur le célèbre mont Éryx.
Le culte de la déesse à très vite été centrée sur les aspects beauté, sensualité et on a vite oublié que c’était une déesse guerrière, il suffit pourtant de lire l’Iliade d’Homère pour se souvenir qu’elle a pris part à la guerre de Troie et nous rappelons qu’elle en est même à l’origine malgré elle, car en remerciant Pâris (en lui permettant d’enlever la Belle Hélène) pour l’avoir cité comme la plus belle parmi les déesses, elle a rendu fou le Roi Ménélas qui décida d’appeler les autres rois de la Grèce de combattre les Troyens.
Offrande : Comme tous les dieux, elle pouvait recevoir des aliments : du miel et du fromage blanc, du raisin, des olives, des gâteaux, des figues, du vin, Des fleurs, simples, ou en couronnes étaient également offertes. Elle a dû recevoir quelques sacrifices d’animaux car cela était courant pour honorer les Dieux de l’Olympe et surtout apaiser leur colère lorsqu’on les avait offensé
Pourquoi nous n’allons pas parler de la Lune avec Aphrodite ? Parce que c’est un faux ami, Lune et Vénus ne sont pas la même chose. Comme dit sur la fiche de la pierre de Lune les déesses adulaires sont Séléné , Artémis et Hécate et elles feront sans doute bientôt partie d’une box entièrement dédiées à elles, leurs pierres et la Lune mais il nous faut avant réunir encore pas mal de texte pour affiner nos recherches.
Cela dit même si la pierre de lune n’était pas la pierre d’Aphrodite ,qui serait plutôt le quartz rose, on la retrouve des fois liées dans les rituels de certaines pratiquants en duo pour les demandes concernant l’amour, nous donnons cette notion juste à titre d’information et nous ne nous étalerons pas plus sur le sujet de la magie.
Nous allons juste nous en servir de transition pour comprendre le rôle d’un dieu ou d’une déesse mythologique.
Si nous regardons tous les panthéons, les dieux et déesses sont les traductions en langage d’humain des différents phénomène naturels, sentiments, créations végétales, minérales ou animales qui l’entourent. L’Humain a toujours eu besoin de raconter ce qu’il voit.
Et il était normal de demander à ceux-ci ,en les honorants par diverses prières et offrandes ,des aides ou conseils, les prêtres étaient là pour honorer quotidiennement les divinités mais les oracles (La Pythie une des plus célèbre) qui entraient en transe n’inventaient rien lors de leur prédiction il n’était que le vecteur du message des différents dieux (en général le dieu qui répondait était celui du temple où se trouvait l’oracle mais des fois on pouvait penser que c’était le plus concerné par le sujet qui venait répondre)
Nous ne parlerons pas des autres panthéons (hors grec ou romain) car nos connaissances ne sont pas assez développées pour cet argument, mais que soit sous le nom de Zeus ou Jupiter, Diane ou Artemis, Aphrodite ou Vénus, ces dieux sont des allégories donc, au caractère sacré mais il est très intéressant de voir à quel point ils peuvent avoir les pires défauts du monde ils sont souvent très orgueilleux, vaniteux, coléreux voir cruels. Plusieurs fois Aphrodite a eu des réactions violentes par orgueil . Voici quelques histoires où Aphrodite n’a pas le beau rôle
- La Pomme de la discorde
- Myrrha e Adonis
- Les Lemniennes
- Eros et Psyché
Il y en a d’autres mais il est difficile de trancher car les dieux ressemblent vraiment beaucoup aux hommes avec une part d’ombre et de lumière, mais leurs actes semblent toujours extrêmes et décuplés par leur côté divin. Il faut craindre la colère d’un dieu autant que son amour ou son désir qui peuvent mener à bien des complications.
Dieux, Déesses et Métamorphoses
On peut se demander souvent pourquoi les divinités n’apparaissent jamais tel quel aux hommes: Tout simplement parce que l’humain ne pourrait les regarder sans périr, voilà pourquoi ils leur apparaissent sous forme d’animaux, de songe ou de traits d’autres humains que les dieux ont empruntés.
Eros /Aphrodite
La confusion peut se faire même si Aphrodite est qualifiée de déesse de l’Amour, nous avons voulu nuancé en parlant d’amour dans le sens le plus large, il serait peut-être bon d’ajouté Déesse de l’Amour par rapport à l’Union ou la Séduction voire la Fécondité et la Sexualité
L’Amour dans le sens universel est une force primordial qui est symbolisé par Eros (Cupidon)
Eros est considéré pour certains comme le fils d’Aphrodite et Arès (Mars). Si sa mère est l’acte d’amour c’est Eros qui est son bras armé (littéralement).
Si Aphrodite a donné Aphrodisiaque, Hermaphrodite (littéralement l’enfant d’Hermès et d’Aphrodite), Eros lui nous donne érotisme
Eros en version romaine Cupidon, est souvent représenté comme un petit angelot, assez juvénile avec son carcan, son arc, ses flèches et ses ailes.
Ses flèches, il y en a deux sortes, la flèche d’or qui une fois tirée ouvrira le coeur de sa victime à l’amour le plus fou et la flèche de plomb qui est rendra imperméable à tous jamais la cible.
Eros a été lui même victime de sa flèche d’or. En voulant obéir à sa mère (qui voulait se venger de l’affront du père de Psyché en la faisant tombée amoureuse d’un horrible monstre) il se piqua avec elle par maladresse pendant qu’il observait la beauté endormie et s’éprit fortement d’elle. Comme quoi même un dieu ne peut pas résister.
Mais en sortant de la lecture Aphrodite, il est bon de rappeler que certains considèrent Eros comme primordial, donc comme un des premiers dieux de la création. Il serait issu du Chaos et formerait avec Tartare, Gaia, Nyx er Erèbe la base de la création.
Je vais parler à la première personne et partager mon avis. J’aime le côté littéraire de Maman Aphrodite et son petit Eros, mais je trouve que la notion d’Amour Universel, Intemporel, Archaïque (dans le sens premier) est beaucoup plus fort, logique, neutre et offre un vrai élan de création. Aphrodite puis Vénus sont des figures hellénique et romaine beaucoup plus récentes et la notion de beauté est beaucoup trop forte pour être celle de l’amour universel. Il y a un esthétisme de l’amour qui fait que il n’est plus pour tout le monde et a une valeur de jugement. Elles ont été créée d’après le goût d’une civilisation.
Je ressors de la fiche mais je pense qu’il était interessant de vous offrir une petite piste de réflexion.
Nous savons que cette fiche n’est pas complète mais si vous n’aimez pas la mythologie elle va déjà vous semblez bien indigeste. Pour ne pas faire plus long nous avons décidé de vous rassembler un ensemble de textes où vous pourrez découvrir ou redécouvrir des mythes que nous avons survolés.
Nous allons encore rester un peu ensemble dans une dernière partie, celle qui a motivé notre choix de sujet. La représentation de la déesse dans l’art car c’est cette profusion d’oeuvre avec elle au centre qui font d’elle une des déesses les plus connues .
La plus connue et que nous avons choisi dès la première fiche La naissance de Vénus par Sandro Botticelli car oui l’Antiquité à laisser beaucoup d’oeuvre mais la Renaissance a énormément puisée dans la source mythologique et encore aujourd’hui des noms inattendu ont jouer avec elle : Andy Wahrol par exemple ou même Picasso.